Confiance en soi et juge intérieur !
Nous sommes nombreux à avoir des problèmes de confiance en soi. Cette difficulté peut nous amener à douter, à éviter des situations et provoquer des émotions complexes (peur du regard de l’autre, culpabilité, sentiment d’infériorité, de manque de valeurs)
Il est important de remettre la confiance en soi au centre de nos préoccupations !
La confiance en soi : perception de soi et de son potentiel
La confiance en soi est une perception que l’on a de soi-même. C’est croire en ses compétences, ses capacités et son potentiel. La confiance en soi nous permet de gérer des situations quotidiennes et d’être dans l’action. Elle permet aussi de faire des projets, de trouver des solutions adaptées pour soi et pour l’autre.
Face à une situation difficile, la confiance en soi nous aide à réagir. Elle nous permet de faire des choix adaptés au contexte, tout en étant à l’écoute de nos besoins et de nos valeurs.
Grâce à elle, nous nous sentons assez fort pour prendre des « risques ». Et face aux échecs, nous avons davantage de recul et nous sommes plus à même de trouver des solutions.
La confiance est nourrie ou appauvrie à l’occasion d’expériences de vie quotidiennes. Ces évènements (ex : réalisations, compliments, etc.) peuvent renforcer une perception positive de soi, l’impression qu’on a de la valeur. Mais ils peuvent aussi exercer une influence négative et nous donner un sentiment d’infériorité (ex : réalisation non aboutis, critiques, etc.)
Malheureusement, nous n’avons souvent pas de prises sur ces évènements extérieurs. Beaucoup de situations ou de critiques ne peuvent être maitrisées.
Mais reconnaissons-le, les pires critiques ne sont-elles pas celles que nous nous affligeons nous-même ? Qu’est-qui nous pousse à nous auto-critiquer ? Quel est ce juge si critique à notre égard ?
Le juge intérieur, haut magistrat de notre cerveau !
Notre juge intérieur est le gardien de nos croyances, de nos vérités sur la vie et de nos principes de vie. Il est là pour nous protéger du monde extérieur et protéger notre identité.
Pour se faire, il se base sur nos expériences de vie, d’enfant et d’ adultes . Et comme notre cerveau, ce juge aime aller vite dans ses associations d’idées. Ainsi, il utilise souvent nos mécanismes de généralisation (toujours, jamais), sélection (je ne vois que ce que je crois) et distorsion (je fais des liens et des associations entre des choses) pour délivrer des messages parfois cassants et autoritaires
Ce type de message est souvent le premier que nous entendons. Il ressemble souvent à des reproches ou des critiques (ex : « je n’aurais pas dû faire ça », « je suis vraiment nul », etc.). Ce juge met en lumière nos failles et nous pousse à être « parfait » avec une certaine intransigeance. Car oui, notre juge a des convictions (croyances). Alors il nous impose des choses, sans droit à l’erreur. Et comme nous ne sommes pas dans cette perfection qu’il souhaite, nous pouvons être envahis par des émotions (culpabilité, inquiétude, anxiété)
Et ces émotions jouent sur notre confiance en soi !
Mais il est possible d’utiliser notre juge intérieur comme un allié. A condition d’écouter le message sous-jacent à la critique. Car oui, il existe toujours un message caché, qui doit nous aider à comprendre ce qui est important pour nous.
Fondamentalement, notre juge a pour mission de nous mettre en mouvement pour ce qui nous semble juste et bon pour nous. Avoir l’information de ce qui est important pour nous permet de nous mettre en action pour satisfaire notre besoin. Et à travers cette mise en action notre confiance en soi grandit !
Finalement, il est donc nécessaire de d’écouter son juge…sauf quand il nous martyrise !
Comment concilier confiance en soi et juge intérieur ?
Comme vous pouvez vous en douter, il est indispensable de travailler avec notre juge intérieur pour développer sa confiance en soi.
Voici quelques étapes à suivre en cas de « crise » de manque de confiance avec un juge intérieur très (trop) critique :
- Etape 1 : Observer et accueillir les émotions qui nous assaillent (anxiété, culpabilité, etc.). A travers des exercices de respiration, méditation en pleine conscience ou d’analyse de vos émotions, revenez à un état plus neutre et apaisé. Tant que les émotions sont en ébullition, le juge intérieur à toute la place et il émet souvent des jugements injustes et dévalorisants.
- Etape 2 : Se remémorer nos compétences (savoir-faire, savoir-être) et tout ce que nous savons faire et bien faire (ex : « j’ai beaucoup de persévérance », « je suis très créative
- Etape 3 : Réfléchir à la situation problématique de façon factuelle : c’était quand, avec qui, qu’est-ce que j’ai fait, à quoi je pensais avant la situation, à quoi je pensais pendant la situation, qu’est-ce que j’ai pu ressentir, qu’est-ce qui était important pour moi à ce moment-là.
- Etape 4 : Utiliser ses compétences (ce que nous savons bien faire) pour trouver un autre comportement, ou solution.
Cas pratique !
Marie a fait une soirée avec des amis. Elle s’est sentie nulle parce qu’elle n’a pas réussi à parler au groupe. Elle s’est sentie à l’écart. Si Marie écoute le message du juge, elle entendra de la critique, une sensation d’être inférieure. Ainsi, elle risque de perdre confiance en elle et ne plus vouloir faire de soirée avec ses amis.
Sinon, Marie peut enclencher la discussion avec son juge. Une fois les émotions passées, et quand elle aura revisité la liste de toutes ses compétences et capacités, Marie peut poser les questions à son juge. Par exemple : « pourquoi cette soirée était importante », « pourquoi je dois être « parfaite » en soirée ?». Marie pourra alors découvrir que ce qui est important pour elle en soirée c’est de prendre soin de ses amis, de rire et d’être détendue. Sur quoi a-t-elle la main ? Préparer son « état intérieur » (la détente) et clarifier son intention et ses capacités (je veux prendre des nouvelles de mes amis et rire)
Grâce à cette collaboration avec son juge intérieur, Marie peut se mettre en mouvement pour se sentir mieux lors d’une prochaine soirée. Elle pourra par exemple arrivée détenue (ex : faire du sport avant d’y aller), préparer des choses à manger ou des questions pour sur amis (prendre soin) et partager le dernier sketch qu’elle a visionné sur YouTube (rire). La confiance en soi peut ainsi reprendre toute sa place !
En conclusion !
Alors avec beaucoup de bienveillance, écoutez votre juge intérieur en lui formulant la demande que son jugement permette de mettre en place des solutions concrètes, tout en faisant grandir votre confiance en vous !
Pour aller plus loin dans la discussion avec votre juge, je vous conseille vivement le conte de J.Salomé « Ecoute moi ».
Et si votre juge intérieur fait encore des siennes, nous pouvons en discuter lors d’une première séance (contactez-moi ; prendre rdv )
En effet, le chemin de la confiance en soi et du discours intérieur est souvent plus rapide quand il est accompagné !
Claire PERSON – Psychopraticienne PNL / Thérapies Brèves –
06.59.95.24.02 – pnl.accompagnement@gmail.com