Et si on prenait conscience de nos biais cognitifs ?
Nous pensons tous faire des choix grâce à un savant mélange entre raisonnements logiques et opinions personnelles. Mais quand est-il réellement ?
De façon inconsciente, le cerveau met en place des raccourcis quand une tâche cognitive nous semble trop complexe. Il ignore donc une partie de l’information pour prendre des décisions plus rapidement, plus économiquement, et/ou de manière plus précise. C’est ce qu’on appelle une heuristique.
Ce traitement rapide de l’information est naturel, et se développe à travers notre vécu (culture, modèles d’éducation, influence parentale, expériences de vie). Il permet au cerveau de traiter les nombreuses informations extérieures rapidement et de mettre en place des mécanismes d’apprentissage.
Ces mécanismes sont donc essentiels, mais ils peuvent aussi avoir un impact négatif. C’est ce qu’on appelle des biais cognitif. Ce sont des déviations systématiques de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité. Un fait de même nature est donc perçu différemment en fonction de nos biais.
Par exemple, je m’aperçois qu’il pleut en me levant et j’en déduis que c’est une mauvaise journée qui commence … il y a fort à parier que mon cerveau percevra plus rapidement les choses qui ne vont pas dans ma journée !
Mais finalement, l’impact positif ou négatif de ces pensées automatiques dépend du contexte.
En effet, le biais de « l’optimisme », souvent perçu comme positif peut néanmoins nous pousser, par exemple, à prendre de risques sous prétexte que ça « n’arrivent qu’aux autres » !
Nous pouvons également parler du biais « d’impact ». C’est lorsque nous imaginons une situation future, nous surestimons l’intensité des émotions que nous ressentirons alors.
Par exemple, si nous sommes en train de préparer un examen scolaire ou une épreuve sportive, imaginer la joie et la satisfaction de la réussite est un levier puissant pour atteindre l’objectif. Mais inversement, imaginer l’échec ou le danger peut conduire à un manque d’action (je repousse mes révisions, je ne me présente pas à la course, etc.)
Prendre conscience de ces pensées et de leur impact négatif, nous permet de prendre du recul et d’agir différemment : « malgré mon optimisme, je vais vérifier la météo avant d’aller faire ma randonnée ! », « je pense qu’un échec anéantirai mon cursus scolaire / ma carrière ; je prends conscience qu’il s’agit d’un biais cognitif et je peux donc l’atténuer en pensant qu’il y aura d’autres opportunités (rattrapage, nouvelles opportunités, etc.) »
Il n’est donc pas question d’élimer ses biais mais avant tout de les connaitre pour agir avec plus de conscience et accueillir son environnement de façon positive et « juste » (en phase avec ce que nous voulons vraiment)
La P.N.L (Programmation Neuro Linguistique) est l’un des outils qui permet de mettre en lumière le mode de pensée/raisonnement et de changer notre vision biaisée de la réalité.
Si vous vous sentez limité dans vos actions, il se peut que vos biais cognitifs soient la première chose à étudier !
Pour en savoir plus sur les différents biais, je vous invite à consulter le «guide pratique des biais cognitifs », à l’initiatives de doctorants en psychologie de l’université de Montréal.